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Mois : mars 2018

Un renard dans le poulailler

Un renard dans le poulailler

C’est officiel, François Fillon a été mis en examen : une situation tout à fait inédite dans la cinquième république ! Et cela ne semble pas émouvoir beaucoup le bonhomme, au vu de ses propos dans les médias ! Il le tourne même en plaisanterie ! Cet homme n’a vraiment aucune limite. Il y a quelques jours, j’ai participé à un voyage de groupe en Hongrie au cours duquel j’ai débattu de tout ça avec d’autres participants. Et je peux vous promettre que la discussion a été quelque peu… tumultueuse ! Nous ne partagions pas les mêmes convictions politiques, et nous avions donc pas mal de différends. Sur à peu près tout, pour être honnête. Cependant, nous étions tout de même d’accord pour dire que François Fillon est un exemple honteux pour la France. Même ceux qui ont décidé de voter pour lui sont découragés. Son seul maintien en tant que candidat est en soi affolant. Il s’obstine parce que selon lui, le pays va à vau-l’eau et il doit donc se sacrifier pour le sauver. Cependant, il ne faut pas se leurrer : c’est bien lui qui suscite le danger par le maintien de sa candidature ! Il a scindé son parti et a obligé les électeurs qui le soutenaient à se diviser en trois catégories : ceux qui lui vouent un soutien indéfectible (et un peu irrationnel, parfois), ceux qui se rabattent sur Macron, et ceux qui se rabattent carrément sur le FN. En somme, il a changé une élection où les LR étaient censés l’emporter haut la main une avenue pour Macron et le Front National ! Du grand art ! C’est si notoire que Fillon n’est plus en mesure de rallier la majorité que ça me dépasse qu’il  continue comme si de rien n’était. Comment les électeurs pourraient-ils élire un homme qui n’a fait que mentir ces deux derniers mois ? L’aveuglement de ce type est carrément sidérant. Ou alors, il ne s’agit pas d’aveuglement, justement, mais de calcul : devenir président est à ses yeux la seule manière d’échapper à la mise en examen. D’où cette volonté de tenir quoi qu’il arrive. Quitte à porter préjudice à 60 millions d’électeurs… Le bel exemple politique que voilà. Soit dit en passant, j’ai été séduit par ce voyage de groupe. Tenez, je vous mets en lien le site qui s’en charge, si vous voulez connaître les détails du programme. Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du site internet sur cette de voyage en Hongrie qui est très bien rédigé sur ce thème.

Dématérialiser la preuve numérique et sa gestion

Dématérialiser la preuve numérique et sa gestion

Alors que le numérique fait émerger et se multiplier de nouveaux types de preuves issues des smartphones, de la vidéoprotection, des objets ou des véhicules connectés, les règles procédurales imposent toujours de matérialiser la preuve numérique sur un support physique afin qu’elle soit traitée comme telle. Ce processus pourrait être optimisé par l’adoption d’un standard commun à tous les enquêteurs en matière de collecte et d’analyse des preuves numériques. Leur partage et leur archivage s’en trouveraient facilités. Police et justice gagneraient donc à s’interroger sur les solutions techniques qui permettraient précisément de traiter la preuve numérique dans son environnement originel, quitte à ce qu’elles imposent une révision de la procédure pénale. Compte tenu de leur abondance, une solution tout d’abord dédiée au traitement des fichiers vidéo (collecte, identification, gestion, partage, analyses avancées, …) pourrait être mise en œuvre. Conçue dès le départ comme une plate-forme ouverte, cette solution pourrait par la suite être étendue à d’autres formes de preuves numériques, ce qui permettrait de neutraliser les risques associés à une approche voulue immédiatement plus globale. La carte professionnelle pourra ici encore appuyer ce processus de numérisation, en permettant aux officiers de police judiciaire de signer numériquement leurs preuves comme ils le feraient avec la pose d’un scellé sur une preuve matérielle. Au final, un tel dispositif de gestion des preuves serait pour les enquêteurs une source de gain de temps, permettant une meilleure focalisation sur leur cœur de métier et les tâches à plus forte valeur ajoutée.