Je voltige à Reims
Lundi dernier, par une journée comme les autres. Je prends une grande inspiration pour retrouver mon calme. Il y a encore une heure, je faisais le malin. Mais plus maintenant. C’est que je suis sur la piste d’envol d’un aérodrome, du côté de Reims. Dans un Extra 330, plus précisément. Et je m’apprête à vivre vingt minutes de voltige aérienne en présence d’un pilote professionnel. Cela faisait des lustres que j’en avais envie, mais je n’avais pas pensé que ce serait aussi impressionnant, une fois harnaché et prêt à partir. Gabriel, mon pilote, fait de la voltige depuis dix ans. Il m’informe qu’on va enfin pouvoir décoller. Le moteur fait un boucan de tous les diables dans le cockpit. Notre bi-place accélère et nous décollons tout en douceur. L’engin semble extrêmement maniable, et les minutes suivantes vont largement confirmer mon impression. Gabriel me prévient qu’on va démarrer la première figure et lance l’appareil dans un sympathique vol dos. J’oublie de respirer l’espace d’un instant. Voir la terre au-dessus de soi, comme si c’était un plafond, est une expérience qu’on ne fait pas tous les jours. Mon pilote enchaîne sans même faire de pause avec quelques vrilles qui me font faire la grimace. Les G sont plus difficiles à encaisser que ce que j’imaginais. Et on enchaîne. Je ne prête plus la moindre attention au décor. Je suis bien trop occupé à retrouver mon souffle. Dans certaines figures, mon organisme doit encaisser près de 6G : je pèse alors six fois mon poids normal ! J’ai l’impression d’être dans un match de boxe, tellement les sensations sont violenttes. Et pourtant, malgré tout, la peur m’a déserté. Je sens que mon ange-gardien est un as et que chaque figure est maîtrisée au millimètre près. Mais quelques minutes plus tard, le moment de redescendre est déjà venu. Ca peut paraître trop court, mais en fait, je commençais à ne plus tenir le choc. Les hauts-le-cœur qui me secouent l’estomac dès la descente d’avion sont d’ailleurs là pour le prouver. Cela dit, alors même que je suis en train de vomir dans l’herbe, je me sens vivant comme jamais. Une partie de moi est restée là-haut, sur un petit nuage. Un pur moment de magie. Voilà le lien mon baptême à Reims, si l’aventure vous intéresse. En espérant que vous avez l’estomac plus solide que moi… ^^’ Retrouvez plus de renseignements sur l’organisateur de cette expérience de ce voltige aérienne à Reims.