Prévenir l’extrémisme violent
Prévenir l’extrémisme violent par le biais des Nations Unies
Si l’approche cherche à juste titre à s’attaquer aux causes de la violence des groupes extrémistes transnationaux, sa mise en œuvre a été entravée par le manque de soutien de certains États membres et des erreurs administratives. Ucko évalue les perspectives d’avenir du programme PVE et des efforts de lutte contre le terrorisme basés sur l’ONU de manière plus large, arguant que les attentes devront peut-être être ajustées pour que ces efforts multilatéraux réussissent. Auteurs David H. Ucko En janvier 2016, à la fin de son mandat de Secrétaire général, Ban Ki-moon a présenté un Plan d’action pour prévenir l’extrémisme violent (PVE). L’approche promettait d’équilibrer le contre-terrorisme multilatéral en ajoutant une attention bien nécessaire aux moteurs de la mobilisation vers la violence. Très défendable en théorie et doté d’un grand potentiel contre les efforts de recrutement en ligne de groupes tels que l’État islamique en Irak et en Syrie, l’agenda PVE a néanmoins trouvé des ennemis aux Nations Unies – tant parmi les États membres qu’au sein du Secrétariat. Les erreurs commises lors du déploiement du Plan d’action ont rendu la nouvelle approche otage des limites et des tensions mêmes qu’elle était censée résoudre. Le PVE repose également sur une base conceptuelle chancelante et a été davantage entravée par le cadre intensément politique dans lequel il devait être mis en œuvre. L’avenir de cette approche bien intentionnée est donc menacé, voire sombre. Cet article retrace et explique la montée et la chute probable du PVE aux Nations Unies, mettant en lumière un certain nombre de réflexions qui donnent à réfléchir sur les possibilités et les limites du contre-terrorisme multilatéral.