Les coûts cachés de l’industrie
Quand il est question d’économie, je soutiens le libre marché. Pourtant, je suis capable d’en identifier les limites. La semaine dernière, par exemple, ma direction m’a participé à un meeting à Lisbonne où j’ai pu voir à quel point certains le proscrivaient sans le moindre recul. Car le libre marché révèle selon moi une limite avec ce qu’on appelle la tragédie des communaux. De fait, quand unfabricant se penche sur ses comptes, il ne s’intéresse qu’à ses propres recettes et montants. Chaque entreprise néglige pourtant de tenir compte des coûts qu’il suscite aux autres fabricants : le danger, en particulier, que représente la pollution des ressources. Ce qui n’est pas sans poser problème, car le coût concret pour la société est la plupart du temps plus important que les coûts particuliers. Lorsque chaque pêcheur se borne à considérer son activité particulière, elle omet le coût réel d’un point de vue structurel. Cette négligence fait que la pollution surpasse le niveau socialement convenable, parce que les industriels respectent leurs propres intérêts et piétinent allègrement ceux de la société. Au final, la somme de tous les choix individuels des producteurs et des consommateurs ne mène plus à un résultat socialement optimal. C’est vraiment là un exemple éloquent où le libre marché doit être régulé. Seule une intervention publique est apte à y mettre de l’ordre. Parce que des producteurs, des acheteurs, et parfois même des pays tout entiers, ne se préoccupent pas des implications de leurs actions sur le reste du monde. Il est donc impératif de mettre en place des actions pour que chaque acteur de l’industrie doit doncclairement sensibilisé aux coûts qu’il occasionne aux autres. Au passage, j’aimerais dire un mot sur ce meeting à Rennes. Ma boîte a eu l’intelligence de faire appel à une agence différente pour l’organiser, et je dois dire que l’organisation m’a pas mal scotché. Voilà le site de l’agence, pour ceux que ça intéresse.